Depuis 2021 des enregistreurs acoustiques (cf. photo) enregistrent ponctuellement les sons de trois sites dans le lagon de Bora Bora. Les zones étudiées sont : un site peu accessible en bateau (dit « naturel »), un site touristique et la passe de Bora Bora.
Ce suivi annuel nous permet de suivre l’évolution du paysage sonore et ainsi contrôler la pollution sonore et l’état général du lagon. Un paysage sonore marin est constitué de trois composantes principales :
• Les bruits d’origine anthropique, de sources humaines, dont la majorité est produite par les moteurs de bateaux ;
• Les sons biologiques, de sources animales, parmi lesquelles on compte certains poissons, invertébrés et cétacés. Jusqu’à la moitié des familles de poissons dans le monde pourraient éventuellement posséder des espèces vocales ;
• Les sons issus de la terre, c’est-à-dire les sons liés au vent, la pluie, aux mouvements du sol.
Photo 1 : Pose d’un enregistreur acoustique (SNAP, Loggerhead Instruments).
Les enregistreurs acoustiques utilisés ne nous permettent pas d’enregistrer les sons en continu, l’autonomie est courte et le traitement manuel des données prends du temps. Cependant, ce suivi est très important puisqu’il nous permet de développer de nouveaux programmes afin d’automatiser le traitement mais également d’établir une base solide avant l’enregistrement en continu.
La prochaine campagne de mesure est prévue en 2023, les enregistreurs acoustiques seront déposés exactement aux mêmes endroits qu’en 2021 et 2022 pour supprimer les variations spatiales et conserver les variations temporelles.